A la fin du XIXe s et au début du XXe s, Rive-de-Gier a attiré de nombreux ardéchois, dont les grands-parents de l’auteur, originaires du canton de St-Martin-de-Valamas (carte jointe). L’auteur présente le département de l’ardèche, aujourd’hui peu dense et très touristique, où autrefois la vie était difficile: peu de ressources, peu d’écoles, communications difficiles. Le développement des chemins de fer en 1891-98 a certainement favorisé l’exode; l’attractivité de Rive-de-Gier était lié à l’essor industriel de la ville et à sa proximité de l’ardèche. Le recensement de 1921 montre que 1% des 15250 habitants est issu des 3 communes de St-Martial, Arcens, Borée. Les premiers migrants issus de ces villages sont venus en 1894 et le gros du flux se situe vers 1900/1901. Les grands-parents de l’auteur sont arrivés en avril 1901, précédés par la mère et les frères de l’épouse; le père de famille a été employé aussitôt aux établissements métallurgiques Brunon-Vallette, tandis-que les fils entraient aux verreries Richarme. Ce schéma était identique pour d’autres familles ardéchoises. Ces familles habitaient de modestes logements situés autour de l’église Notre-Dame, vivaient entre elles, beaucoup de personnes s’exprimant encore dans le patois ardéchois.