Le 10 septembre 1996, un jour faste pour l’archéologie de la vallée du Gier.

Un aqueduc ne se voit pas sauf lorsqu’il doit traverser une vallée par un pont siphon ou rattraper des courbes de niveau par des arches.

 L’aqueduc du Gier, avec ses 86 km de long y compris la double traversée de la Durèze, est l’un des plus importants de l’Antiquité, amenant à Lyon 15 000 m3 d’eau par jour. Il parcourt 3,1 km sur le territoire de St Martin la Plaine et 4,75 km sur celui de St Joseph.

A St Joseph, dans le vallon du Rieu ,il alimente par effet de drainage un trou d’eau creusé pour le bétail mais l’arrivée d’eaux  usées souillent le ruisseau et sa retenue collinaire. Pour

remédier à cet état de fait , une intervention est menée par la Municipalité de St Martin car il est certain que la pollution provient de l’aqueduc drainant les eaux d’un égout de Boursefolle.

Le 9.09.1996, l’intervention s’est déroulée sous les yeux attentifs de passionnés de ce monument, elle a permit d’examiner une fois de plus le canal , de localiser un nouveau regard et un nouveau puits  et surtout elle a mis au jour les fragments d’une stèle inscrite, d’un intérêt exceptionnel, que l’on peut appeler la Pierre de Saint Joseph.

Elle est l’élément majeur de la découverte du Rieu et se compose de quatre blocs. Au premier nettoyage, des lettres apparaissent et en lisant la dernière ligne , NATUMEST , il est facile de reconnaître la fin de l’inscription  de la célèbre Pierre de Chagnon. Et même si les deux premières lignes manquent , on ne peut que constater l’identité des textes . Gravée dans le même grès local,( la pierre du Mouillon), la pierre de St Joseph  est une borne, interdisant  de labourer, de semer ou de planter dans cet espace de terrain qui est destiné à la protection de l’aqueduc.