"La sidérurgie de la Loire 1815-2022"
Histoire et Mémoire
30
00
  • Numéro incontournable

De la première fabrication de l’acier fondu en 1815 à la faillite de Creusot-Loire en
1984, l’histoire de la sidérurgie du département de la Loire est riche en événements.
Au tout début l’objectif est de créer une sidérurgie utilisant le charbon La région
stéphanoise est bien placée pour l’implantation de ces nouvelles usines.
Après un démarrage difficile la Loire occupe une place de premier plan pour la production
du fer et surtout de l’acier. Après une grave crise de 1883 à 1886, les entreprises ligériennes
sont menacées de disparition mais réussissent à se reconvertir dans la production des aciers
de haut de gamme et les aciers spéciaux mais aussi en délocalisant la production des aciers
ordinaires. La prospérité est de retour en cette fin de XIXème siècle.
La première guerre mondiale va contribuer à renforcer la fortune de ces entreprises mais à
la fin du conflit il faut reconvertir les productions, notamment vers la grosse mécanique.
La deuxième guerre mondiale est marquée par la confiscation de la production pour l’effort
de guerre allemand. A la Libération, devant un renforcement de la concurrence, la solution
apportée est celle de la concentration des grandes entreprises de la Loire. Cette nouvelle
organisation se fait en deux temps: d’abord de 1953 à 1970, la réunion des entreprises
ligériennes au sein de la Compagnie des Ateliers et Forges de la Loire (CAFL), puis de 1971
à 1984 cette dernière s’allie avec la SFAC (usines Schneider) pour créer Creusot-Loire.
La faillite de Creusot-Loire en 1984 est une tragédie pour notre département et le présent
ouvrage cherche à ouvrir une nouvelle approche sur les causes de la disparition de ce géant
alors troisième sidérurgiste national, principal producteur d’aciers spéciaux et possédant un
savoir-faire unique dans le domaine du nucléaire.

Rolland FOURNEL, auteur du Livre.