Fin du résumé de l’histoire de Rive de Gier, de la fin de l’Ancien Régime au XIXe s.
Avant la Révolution, l’Assemblée communale élit des consuls pour 1 an, qui étaient surveillés par le « capitaine-châtelain », dont le pouvoir diminue au profit des officiers royaux,le procureur-syndic élu par les habitants aisés et le procureur fiscal choisi par le pouvoir royal.Il y avait aussi un juge, « lieutenant de la sénéchaussée en la cour ordinaire et juridiction de Rive-de-Gier ».
Le cahier de doléance est rédigé avec beaucoup de soin par les habitants réunis à la chapelle des « Pénitents blancs »; 4 députés sont élus avec charge de porter le cahier à l’Assemblée de Lyon (chef-lieu de la sénéchaussée).
Juillet 1789 est marqué par les paniques de la « Grande Peur » et en 1790, François Chambeyron est élu maire. Lyon se soulève en Mai 1793 contre le pouvoir de la Convention et est assiégé du 8 août au 9 octobre. Un détachement de Lyonnais a été envoyé à St-Etienne et Montbrison pour se procurer des armes et munitions. Le 10 juillet, la colonne traverse paisiblement Rive-de-Gier, puis se livre à des exactions à St-Chamond et à St-Etienne; Rive de Gier se prépare à couper son retour vers Lyon, d’ou l’attaque de la ville par Servan, le chef des Lyonnais. Ils sont acculés au « logis des Flaches » et vaincus; des têtes furent coupées et jetées dans le « puits des Rossignols » à La Roche où elles ont été retrouvées en 1903.
La Terreur et la Terreur blanche font quelques victimes; l’activité industrielle reprend sous le Directoire; après l’abdication de Napoléon, des armées autrichiennes occupent la ville.
Entre 1818 et 1823, l’église Ste-Marie, de style néo-classique est reconstruite à la place de l’église romane devenue trop petite. L’église St-Jean sera construite de 1840 à 1848.
Un hôpital est construit en 1826 par le maire Fleurdelix, sur ses deniers et grâce à une souscription.
La population triple de 1781 à 1832 (de 3000 à 9706 hab), RdG devient la seconde ville du département. Cette augmentation se fait malgré les épidémies et s’explique surtout par l’immigration des populations des villages avoisinants, mais aussi de gens venus de plus loin: Creuse, ardèche, Piémont, Allemagne, Hongrie. Cette attractivité est liée au développement industriel de la ville.
Dès 1840, Chambeyron regrette « un bon vieux temps illusoire » tandis-que le poète Guillaume Roquille chante le vin, les femmes, le farniente mais aussi les travailleurs, canuts ou mineurs.
L’article est illustré par des reproductions de gravures, une lettre de remerciements de St-Etienne à Rive-de-Gier, après le combat des Flaches, les plans de Ste-Marie et de l’Hôtel-Dieu, une vieille carte postale et unephoto du tombeau de Roquille.