L’auteur est né en 1925 à Rive de Gier et a fait carrière chez Péchiney tout en menant des études parallèles de psychologie. Il est installé en région parisienne où il exerce la psychanalyse et est l’auteur de plusieurs ouvrages (essais, poésie, roman). Il évoque dans cet article deux membres de sa familles. D’abord un lointain cousin, Jean-Marie Victor Sigward (1817-1903), souffleur de verre et issu d’une lignée de verriers allemands, qui s’installe avec sa femme en 1846 à Rive de Gier. A la révolution de 1848, il fait partie des socialistes révolutionnaires et est condamné à un mois de prison. Il disparaît ensuite; on le retrouve à Paris où il finira sa vie, entouré d’intellectuels anarchisants. Ensuite, son grand-père Joseph Sigward (1868-1945), lui aussi souffleur de verre, politiquement très à gauche , ce qui l’oppose à son milieu des maîtres verriers et à son propre père, monarchiste et ultra-conservateur. Après avoir travaillé lui-aussi en Aveyron, il s’installe à Rive de Gier où il habite le quartier Plaisance Il sera conseiller municipal de 1919 à 1925, dans la municipalité Fouilland-Drivon .Pendant sa vie de militant socialiste anarchisant et de syndicaliste, il sera un temps l’ami d’Edouard Herriot et de l’anti-fasciste allemand Ludwig Renn, commandant des Brigades internationales, pendant la guerre civile espagnole. Son rôle de militant ouvrier transparaît dans la notice qui figure dans le Maîtron, le grand dictionnaire biographique du mouvement ouvrier. Il a laissé à son petit-fils un manuscrit intitulé « Ma vie de travailleur ». Il a rencontré à deux reprises le précédent personnage Jean-Marie Victor qu’il a trouvé intéressant, mais un peu embourgeoisé.