Nichée sur ce rocher , à l’abri des crues du Gier, enserrée avec le Château au coeur des remparts décidés par Renaud de Forez et donnant cette empreinte distincte du cœur historique de la cité, Notre Dame a été bâtie sur le lieu où s’élevait en partie la Chapelle de la congrégation des “ Pénitents Blancs du Gonfalon de la Vierge” datant du XVIIe siècle.
C’est dans cette Chapelle que sera rédigé le cahier de doléances des Ripagériens à la Révolution de 1789.
Pour se reconstituer après la tourmente révolutionnaire, la confrérie cédera une partie de leur Chapelle en 1817 pour l’agrandissement de l’église.
Parallélogramme de 40 mètres de long par 20 mètres de large, l’entrée principale de l’édifice sur la façade ouest, offre l’apparence d’un temple Antique du fait de son fronton triangulaire et ses deux énormes colonnes soutenant l’entablement en bois, d’aspect Dorique.
La façade comporte aussi de chaque côté, deux grandes niches n’ayant jamais abrité de statue.
Construite en pierres du Mouillon, pierres gélives qui se délitent sous l’effet du gel et se transforment en sable, elles ont été traitées pour assurer leur solidité.
Les angles et les contreforts sont faits avec un grès de meilleurs qualité, sur lesquels ont peut distinguer les initiales des carriers qui les ont taillés.
D’abord confié à l’ingénieur LATOMBE, c’est à l’architecte Lyonnais CHENAVARD que le Conseil Municipal confiera le soin d’achever l’édifice.
Vous remarquerez à l’angle Nord-Est de l’église, au bas du clocher, la première pierre bénie le 15 février 1818 sous le règne de Louis XVIII d’où la Fleur de Lys gravée.
Si vous le pouvez, entrez.
A l’intérieur, cette église à une seule nef ressemble à un temple antique du fait de ses magnifiques colonnes jumelées en pierre de Tournus hautes de 8m30.
La nef est éclairée de six lunettes vitrées en verre de cristal bleu et blanc de 1823 et soufflées dans la verrerie-cristallerie HUTTER du Grand Terray.
Les peintures et fresques décorant l’interieur de Notre-Dame sont l’oeuvre de Giovanni ZACCHÉO, un peintre Italien, né en 1819 sur les rives du lac Majeur et décédé en 1882 à Saint-Etienne.
L’autel en marbre de 4 mètres de largeur a été réalisé par un marbrier sculpteur Lyonnais nommé JINNEY.
Les stalles en noyer tout autour sont l’oeuvre d’un Maître-menuisier Ripagérien Jean-Marie FONT en 1831. La chaire, elle, est l’oeuvre de l’ébéniste PARDON de Lyon.
Différentes chapelles consacrées à des thèmes bien précis sont établies dans l’édifice.
A noter aussi les grandes toiles de peintres différents datant du milieu du XIXe s.
Les lustres, eux, sont installés en 1874.
Ils étaient d’abord au gaz, avant de passer à l’électricité offerte par Jules MARREL, un industriel Ripagérien.
3 statues notables représentant Sainte Barbe, patronne des mineurs, Saint Clair évêque de Vienne ayant évangélisé la Vallée du Gier en 640 et Saint Nicolas patron des mariniers, sont conservées précieusement hors des murs.